l'edito de jean - rentrée scufiste...
Septembre approche et les retrouvailles procurent toujours un certain bonheur, celui d’être ensemble et de respirer l’air de Max Rousié. Auparavent il était de tradition d’effectuer la revue d’effectifs à la Faisanderie où le Stade Français, du Président Serge Saulnier, nous accueillait avec amitié et affection. Et c’étaient des mi-temps sans discontinuer de 13h à 17h et plus, et puis la réception. Le championnat démarrait début Octobre et se terminait fin Avril, notamment avec la Rose Cup… Les saisons étaient respectées et les clubs considérés.
Aujourd’hui c’est autre chose, on ne respecte plus les saisons et on est empêtré pour construire un calendrier.
Pour les amateurs le rugby est un jeu, mais où on ne se moque pas tout à fait de l’enjeu. William Webb Ellis l’inventa pour sa joie et la forme, qu’on donna plus tard au ballon, est un hommage permanent à la fantaisie, au saugrenu, au farfelu. Il faut savoir si on veut des gamins bondissant dans la cour de récréation, ou de l’autre des prévenus tournant en karting dans le préau d’une maison d’arrêt…
Actuellement tout risque pris est un danger. Bien sûr. Mais pourquoi tripoter des mois durant un ballon de rugby, objet éminemment bizarre et rieur pour aboutir à quatre-vingts minutes d’angoisse répressive et de conservation obsessionnelle ? Pourquoi? Si l’esprit de compétition tue à ce point l’esprit de jeu, alors que vaut la compétition?
C’est la rentrée pour tous les clubs et avec le délire d’un championnat démarrant le 18 Septembre, toujours l’incompétence des élus qui ne comprennent plus la notion de club, le mimétisme avec le rugby pro est désolant et fatal. Chaque régime a généré des sinécures et des prébendiers… au détriment de l’intérêt général, mais ce n’est pas une surprise.
Nous sommes tombés dans le monde de la puce électronique, et chaque jour nous devons fournir identifiant et mot de passe, et le rugby est tombé dans ce travers et souvent les équipes perdent leur identifiant qui oublie les fondamentaux, et en plus les joueurs ne fonctionnent pas avec le même mot de passe. Alors on oublie la passe, et plutôt qu’une mauvaise passe, qui détruit le mouvement, mieux vaut pas de passe du tout d’où ces rencontres monotones où l’ennui gagne. On continue de jouer à 23 joueurs, du à un règlement inapproprié qui fait la part trop belle à la défense ne serait-ce qu’avec un nombre grotesque de remplaçants. Nos amis de Stratford ont compris, ils jouent à 18 , et là tous les joueurs participent à la fête.
Le SCUF reste ce club complet qui aligne 4équipes seniors !!! ,juniors ,cadets et une belle école de rugby de 250 gamins toutes revêtues du maillot Noir et Blanc, et les glorieuses fémminimes complètent ce tableau. On peut faire confiance à ce rugby scufiste qui ne se mesure pas en points, ni en victoires, ni en mensualités, ni en élections dans les comités de dirigeants, mais en joie que l’on se donne. Avec des dirigeants exemplaires et dévoués à la cause scufiste, aux joueurs de nous ouvrir leurs ailes et nous montrer ce que peut être le « jeu » de rugby et le goût délicieux que prend, pour qui la ressent et la donne, une certaine ivresse de gestes, de courses collectives et d’élans ordonnés.
Au SCUF, l’amitié est présente chez chacun et est entretenue aussi. On peut appliquer cette phrase de Christian Carrère : » Comment meniez vous votre équipe ?
« Nous sommes des copains et nous jouons comme si nous avions grandi ensemble «
Attendons le programme des matchs et des festivités et nous serons une nouvelle fois ensemble pour crier « Allez les petits noirs » et ensuite « aux verres de contact
Que la fête commence, et à l’abordage….
Scufistement
Jean Hospital