Quand on décide de payer pour apprendre, on ne peut pas regretter d’avoir beaucoup appris. Samedi, les U12 ont envoyé leur meilleur groupe à Joué-les-Tours. D’autres sont allés disputer le tournoi des synthétiques. Revue d’effectif. JOUE-LES-TOURS Le réveil aux aurores, les mines endormies et le groupe de copains qui se blottit dans le fond du bus. Ambiance départ en tournoi, calme mais pas serein pour autant, tous unis dans un étrange mélange d’excitation et d’appréhension. Franchement, ça nous manquait ! Pour ce retour sur le pré, direction Joué-les-Tours et le challenge Robert Bébien où nous étions invités pour la deuxième année consécutive. Quatre équipes par poule (Tours, le Racing et Saint-Pierre-des-Corps en ce qui nous concerne) et des matchs de 2×6 minutes en jeu au contact (les joueurs ne disputent ni les rucks, ni le ballon dans les bras de l’adversaire). L’an passé, la leçon avait été rude, avec des équipes manifestement en avance sur le jeu, la structure et l’engagement. Cette année, le scénario n’a pas été très différent… Après un échauffement pourtant dynamique nous attaquons la journée par le Racing. Gros morceau à priori. Si nous rivalisons sur le jeu offensif, avec quelques beaux mouvements collectifs et des prises d’intervalles tranchantes, les loulous ne semblent pas encore tout à fait réveillés et rechignent à s’engager au plaquage. Les ciel et blanc ne se font pas prier pour franchir notre ligne défensive et nous infligent une première défaite. La journée porte-ouverte continue face à Tours, qui présente une bien belle équipe, rapide et bien en place. Les scufistes sont dépassés et les essais s’enchainent. Il est grand temps de secouer les troupes et de leur rappeler qu’il ne s’agit pas d’un tournoi à touché ! Le sursaut a lieu face à Saint-Pierre-des-Corps dont l’équipe est toutefois largement décimée après son match face aux Racingmen. Davantage d’engagement, de soutien et de vitesse nous permettent de signer la première victoire de la journée avant la pause casse-croûte. Pour l’après-midi, les consignes sont claires : défense en béton armée et défaite interdite. Autant le dire tout de suite, ces objectifs ne seront que partiellement atteints avec deux victoires et une défaite. Mais le contenu des matchs est plus déjà satisfaisant, certes face à des équipes plus faibles que le matin. La ligne défensive est davantage en place, les montées sont plus agressives, les plaquages plus efficaces et le soutien offensif plus présent. Les gamins galopent, découpent tant qu’ils peuvent (même si dans ce domaine, il y a encore pas mal de ratés) et se font collectivement plaisir. Nous sommes évidemment encore loin du niveau affiché par les Rochelais ou le Racing mais l’envie est là, et c’est pour le moment bien l’essentiel. Nous venions pour apprendre et nous avons beaucoup appris. Sur le rugby, sur nous, sur le chemin qu’il nous reste à parcourir pour rivaliser avec les meilleurs. Nous retiendrons que le rugby reste avant tout un sport de combat collectif et que sans engagement, sans combativité, sans solidarité, on ne va pas bien loin. Nous retiendrons aussi que nos petits joueurs ont progressé à chaque match et qu’ils en ont encore suffisamment sous le capot pour nous faire rêver à des lendemains qui chantent. Alors, groupons nous et demain… LADOUMEGUE Pendant ce temps-là, à Paris, la ligue avait choisi cette belle après-midi pour organiser le tournoi des synthétiques. Il fallu donc composer deux autres équipes pour aller défier le meilleur des clubs parisiens (PUC, Stade français, Massif central, RCP15 et ASPTT). Autant dire que là aussi, l’apprentissage fut à la hauteur de nos espérances : impitoyable. Pour notre équipe A, bilan comptable compliqué. Quatre défaites dont une très lourde face au SF, et un match nul. Au delà des scores qui intéressent souvent plus les joueurs que les éducateurs, une constatation s’impose : l’approche collective de ce sport n’est pas encore acquise. On défend seul et on attaque seul. On plaque avec un certain engagement mais sans regarder où sont les copains. On va s’enfoncer balle en main dans les murs avant de chercher à faire sa passe, quand il est déjà trop tard. Inutile de souligner que ce n’est pas le projet des coaches et que le thème des premières semaines est tout trouvé. On retiendra pour autant que, une fois la punition du premier match emballée, le groupe a réagi et montré quelques valeurs dans l’engagement qui nous seront utiles toute la saison. La B, elle, avait emmené quelques débutants et des joueurs dont c’était la première confrontation de l’année. Objectif : se faire plaisir, découvrir, faire chauffer les épaules face, là encore, à des oppositions logiquement plus solides que nous. Nous sommes pourtant repartis avec deux belles victoires, dont une de prestige face au PUC, et trois défaites logiques. Comptablement, c’est réjouissant. Quand au fond, les coaches ont apprécié le refus de baisser les bras, même dans la difficulté. Là encore, la masse de travail est importante dans les mois à venir mais ce sont des débuts prometteurs, avec quelques personnalités qui s’affirment et serviront bientôt le collectif.