EQUIPE BLACK Nos petits scufistes découvrent à la descente du car l’immense complexe sportif du Rugby Epernay Champagne, qui fait passer Rousié pour un jardinet. Une fois sécurisées les tentes mises à disposition par nos hôtes qui fourniront l’ombre indispensable à la survie des loulous et de leurs coachs dans les températures caniculaires prévues ce jour-là, on repère l’arène qui accueillera les joutes de nos scufistes ; et c’est une mini coupe d’Europe qui est au programme, puisqu’ils retrouveront dans leur poule du matin les parisiens de l’USO Massif Central, les belges du Rugby Club Soignies, les allemands du SC 1880 Frankfurt, et les régionaux de la poule, le Reims Université Club. Le groupe (SCUF BLACK) : Balthazar Dupin de Bessat, Edmond Cacaret, Leo Constant, Vadim Edery, Adrien Fofana, Théo Macé, et Charles Viotte. Les coachs : Maxime Hospital, Cyrille Fofana, Frédéric Joulia L’échauffement est rapide car les enfants ont déjà chaud, mais on « révise » l’essentiel, les thèmes habituels de cette fin de saison : la défense en ligne, des plaquages qui font tomber, une attaque en aile d’avion,… qui seront également évoqués dans la mini-causerie d’avant tournoi. SCUF – Massif (2-6) Après avoir assisté à l’entrée dans le tournoi des Francfortois, on se dit qu’ils constitueront probablement le gros morceau de la matinée. Mais ce sont d’abord nos voisins du Massif qui se dressent devant nos loulous. Et le terme est adapté car les solides gaillards rouge et bleus vont dresser une muraille bien difficile à franchir pour nos scufistes, qui s’entêteront sur ce match dans des séquences de pick and go stériles qui sont presque toujours stoppées par les joueurs du massif. Edmond parvient quand même à trouver la faille, « en force » tout en détermination, et Theo également, faisant parler sa vitesse après réception d’une passe de Vadim, parvenu à semer la pagaille dans la défense adverse grâce à une succession de crochets (première dédicace à Patrick Brennan pour ses ateliers d’écrasement d’araignées). Mais le SCUF encaisse 6 essais, car malgré une réelle envie de défendre, et les belles moissons de Charles (6 plaquages), Edmond, Adrien (3 plaquages chacun) et Léo (2), et la participation de Théo et Vadim (1 plaquage chacun), les plaquages ne sont globalement pas assez efficaces, se limitent souvent à des tirages de maillots qui n’empêchent pas la progression et les transmissions de balle des joueurs du massif. On saura en fin de journée que ce revers initial n’avait rien d’infamant puisque les petits du Massif termineront le tournoi à la 2ème place ou 3ème place (j’ai un doute). Le moral des troupes en prend un coup mais ce revers donne l’occasion de parler de l’importance de la montée défensive ; celle qui permet de plaquer les attaquants avant qu’ils ne prennent de la vitesse, et grâce à cela, de plaquer aussi les adversaires massifs comme les joueurs du costaud, ou plutôt l’inverse… SCUF – Soignies (6-5) Pas le temps de pleurnicher donc car les M8 du RC Soignies se présentent devant le SCUF. Première rencontre internationale pour nos loulous ! Le RC Soignies est tout de même le club champion de Belgique M18, et vice-champion de Belgique en M16, alors méfiance… mais heureusement, nos loulous ont des M8 en face deux et malgré la qualité de l’adversité, ils ont à cœur de rentrer dans leur tournoi. Sur ce match, l’attaque de nos scufistes se met en place : quelques belles passes latérales, qui sont souvent l’œuvre de Léo, de la recherche d’espaces, et des remises en jeu jouées rapidement permettent à Charles, Vadim, Adrien, et Balthazar par 2 fois, d’aller à la dame. Le SCUF reste devant au tableau d’affichage tout le match mais se fait peur en se relâchant en fin de partie et voit Soignies revenir à une seule unité de nos loulous. Dans ce match finalement serré, Adrien (4), Edmond et Charles (3 chacun), et Vadim sont au tableau d’honneur du plaquage grâce à de belles montées défensives. SCUF – Frankfort (5-4) Nos loulous sont quelque peu requinqués avant de retrouver l’équipe qui semble être l’épouvantail de la poule, mais qui vient toutefois de concéder un match nul 3-3 face au gars du Massif. L’observateur lambda pourrait se dire que le SCUF va se faire corriger pour les rouge et noirs, qui ont montrés dans leurs premiers matchs – en plus d’un jeu d’attaque plutôt élaboré (y compris utilisation la largeur du terrain et passes longues) – un niveau d’engagement rarement vu dans des matchs de M8 : détermination dans les courses, énergie dans les plaquages et même dans les contests (on y reviendra). Mais nos p’tits parisiens ne vont pas se laisser impressionner ni par l’engagement des francfortois, ni par les encouragements bruyants de leurs nombreux accompagnateurs, criés dans une langue … comment dire ?… bon, on ne dira rien ! Tout d’abord nos loulous ont la bonne idée de marquer les premiers par l’intermédiaire de Charles. Ensuite, ils se rebellent face à ce qu’ils ressentiront comme de la « triche » ; les soutiens défensifs francfortois viennent systématiquement et immédiatement « planter » leurs mains sur le ballon encore dans les mains du joueur plaqué ; en réalité, ils ne trichent pas car – d’après le règlement M8 – le joueur plaqué est supposé lâcher le ballon immédiatement lorsqu’il est au sol ; mais personne n’applique cette règle car de ce côté du Rhin, il y a la règle et l’usage ! Mais plutôt que de se décourager, nos loulous, haussent leur niveau d’engagement et leur niveau de jeu comme jamais. Vadim se fait chahuter par des adversaires nettement plus costauds que lui, sort quelques minutes pour récupérer, mais, toujours aussi courageux, demande à entrer en jeu de nouveau ! Malgré le harcèlement défensif des rouge et noirs, Léo enchaine les feintes puis les belles passes, dont une pour Balthazar qui file à l’essai, tout en vitesse et en détermination ; Adrien marque par 2 fois dont un essai grâce à un tchik-tchak éliminant son défenseur sur la largeur d’un ticket de métro (seconde dédicace à Patrick Brennan et ses araignées) ; le SCUF utilise la largeur du terrain, et Charles met le turbo sur le côté gauche pour aller marquer en coin en fin de match. Frankfort marque seulement 4 essais grâce à la débauche d’énergie de nos loulous en défense, eux aussi souvent à la limite de la règle. Des plaquages du sécateur Edmond (2), de Théo et d’Adrien sont comptabilisés, mais d’autres ont dû être oubliés par l’équipe data du SCUF dans le feu de l’action. L’intensité et la charge émotionnelle est telle que plusieurs de nos loulous finissent le match en larmes, mettant du temps à réaliser qu’ils ont gagné tellement ils ont souffert… héroïques !! Les coachs sont fiers, et reparleront une bonne partie de la journée entre eux et avec les loulous de ce moment de bravoure et de fierté ! SCUF – RUC (7-2) Après avoir haussé leur niveau de jeu face à Frankfort, nos scufistes partent sur le même rythme face aux rémois du RUC qui ne peuvent que constater les dégâts : le SCUF marque 7 essais par Vadim, Léo, Théo, Balthazar, Edmond et Adrien (2) et le RUC n’en marque que 2 en fin de match dont un validé malgré un passage en touche oublié volontairement par les arbitres du match…. Ce dernier résultat valide le ticket de nos loulous pour la seconde poule, dont les équipes (les bruxellois du Boisfort Rugby Club, les banlieusards de Racing-Colombes 2 et les troyens de Rugby Champagne Saint André, et le SCUF) se disputeront les places 5-8 du tournoi. C’est maintenant le meilleur moment de la journée : l’heure du picnic du déjeuner, de la glacière sans fond du leader Maximo, des boissons fraiches bienvenues alors que la température dépasse maintenant nettement les 30 degrés. Ça dévore, ça rigole, il faut rappeler à l’ombre ceux qui auraient bien passé leur pause déjeuner à faire un gagne terrain sous le cagnard, pour un jeu des questions-rugby orchestré par Thomas, et dominé par un Léo bluffant (!). Par contre, pile à l’heure de la sieste, on réalise qu’il faut préparer les loulous à jouer. SCUF – Boisfort (5-4) Sans que le match n’atteigne des sommets car les enfants – des 2 côtés – commencent à montrer des signes de fatigue, nos loulous font la course en tête et ne la lâcheront pas. Charles marque 2 essais, Adrien 3 essais, auxquels les bruxellois répondront par 4 essais seulement, grâce notamment aux plaquages de Léo, Edmond, Théo, Charles et Adrien. On note du relâchement chez nos scufistes, mais face à une équipe qui a peut-être encore plus loupé son match de reprise, il n’y aura pas de conséquence. SCUF – Racing 2 (3-6) L’impression de relâchement du match précèdent se confirme face aux ciel et blancs. Après un début de match loupé de nos loulous, plein de cafouillages et d’étourderies, le racing prend le score et nos scufistes ne parviennent pas à revenir malgré leurs efforts et un niveau de jeu retrouvé en fin de match. Les petits racingmen jouent bien au rugby et ont quelques belles individualités qui font des dégâts. Le SCUF concède 6 essais et n’en marque que 3 par Charles et Adrien (2). Le dernier match face à « Saint André » n’aura pas lieu suite au forfait de ces derniers, dont les joueurs sont épuisés. Nos loulous n’ont donc pas l’occasion de se frotter à cette belle équipe qui a « maté » le racing un peu plus tôt. Lors du dernier match de la poule, Boisfort gagne également face au racing et – suite à l’annulation des résultats des matchs impliquant Saint-André – chacune des 3 équipes en lice se retrouve avec une victoire et une défaite. Nos M8 terminent donc le tournoi 5ème à égalité avec Boisfort et Racing-Colombes 2, à moins que le règlement du tournoi ait finalement départagé ces 3 équipes… ***** Après cette débauche d’énergie, c’est l’heure de la détente, de la décompression, des batailles d’eau, des boissons fraiches, du chahut avec les camarades M10 et M12, et des sourires accrochés à tous les visages. On est bien… Le retour en car est également particulièrement animé, les M10 prenant parfaitement bien le relai des M12 à l’arrière du car, ceux-ci ayant été « isolés » dans le second car. Là encore, des sourires sont sur tous les visages, ça chante, ça hurle, les loulous sont surexcités, ne montrant à ce moment plus aucun signe de fatigue !