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Après un mois de coupure, le risque pour les joueurs et le staff était grand de ne pas réussir à se remettre au niveau toujours plus exigeant de la national juniors. Surtout que l’opposition de ce week-end avait tout du piège : un adversaire connu, Clichy, réputé plus faible, n’ayant engrangé qu’une victoire cette saison contre le dernier de poule. Le syndrome du « match facile » nous tendait les bras. Aussi, le staff avait décidé de cocher ce match comme l’un des matchs les plus durs de la saison. Celles et ceux qui ont déjà fait du sport en compétition le savent, ces oppositions faussement faciles sont généralement vraiment difficiles; difficultés amplifiées par la propension scufistes (parisienne ?) à se sentir « naturellement » au-dessus sportivement (on pourrait aussi faire varier ce dernier adverbe…). Quoi qu’il en soit, notre adversaire avait lui aussi coché ce match, puisque cette année, Clichy en entente avec Suresnes et ces quelques 80 licenciés juniors, venait à Rousié avec des anciens joueurs qui avaient joué sous les couleurs communes du SCUF-Clichy en cadets les deux dernières saisons, mais venaient aussi avec 8 joueurs habitués de l’équipe 1 inscrite en Crabos, et 3 joueurs ayant déjà joué en espoirs de troisième division professionnel. Le défi était donc relevé, et pour le relever, le SCUF allait devoir faire fi de sa supériorité affichée, et faire feu de tout bois.
Le match commence durement, par un échange de jeu au pied d’occupation, qui aura été la clé du match. Les Scufistes gagnent ce premier échange et viennent s’installer dans les 22m de leur adversaire du jour. Les touches et les mêlées s’enchainent mais le SCUF ne parvient pas à scorer, la faute à quelques erreurs sur la construction de ce maul-ci, d’un en-avant par là. Même si la mêlée Scufiste aura été dominante une fois de plus, elle ne permet pas de repartir du camp avec des points. Le reste de la première mi-temps est un féroce affrontement pour le milieu de terrain. Les Clichois-Suresnois lancent le jeu principalement par des mauls très bien exécutés, que nous n’aurons pas réussi à défendre correctement : pénalisés 2 fois sur le match, mis en difficulté à chaque fois, l’adversaire aura su nous prendre dans ce secteur. Il aura aussi réussi à nous attaquer au bord de ruck misant tout sur le tonnage de ces quelques joueurs déjà formés à des oppositions physiques bien différentes.  Néanmoins, le SCUF tient à la mi-temps, même si il laisse quelques points en route.
La deuxième mi-temps est l’occasion de continuer à appuyer sur leurs faiblesses : leur couverture du fond de terrain étant loin d’être parfaite, nous utilisons beaucoup le pied pour en exploiter les failles, notre 3ème rideau, composé comme depuis le début de l’année de notre 15 et notre 10, aura été très efficace. Ces gains territoriaux nous aurons ensuite permis de lancer le jeu notamment sur maul après des touches réduites. Très propre en touche, le SCUF fait mal à son adversaire dans ce secteur et finit par marquer un essai derrière un lancement sur maul. Un autre essai est marqué derrière une bonne mêlée, et à 12-00, le SCUF peut à la fois espérer prendre le bonus offensif, et tout perdre sur des erreurs. Les occasions d’aller chercher la victoire à 5 points se sont présentées, mais par deux fois, nos franchissements nets se sont avérés infructueux. Dommage, mais l’essentiel est là, la victoire, la 2ème place au classement avant d’aller affronter Antony la semaine suivante, premier invaincu, qui fait office d’ogre de cette poule. Les Scufistes auront réussi à tenir le choc de l’opposition physique et brutale proposée par les joueurs de Clichy-Suresnes. Mais cette équipe composée de joueurs n’ayant que trop peu de repères ensemble n’a jamais su profiter de cet avantage. Ce qu’Antony saura assurément faire chez eux. Il faudra hausser le niveau de précision sur les lancements notamment, pour se permettre d’inquiéter et bousculer cette équipe très en place, au risque de se voir dépasser par nos adversaires directs et retomber subitement à la 5ème place.

FG Giroux