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J’ai commencé par faire du judo et de l’athlétisme, avant de commencer le rugby vers 9 ans au Saint Jean de Luz Olympique (SJLO).

J’ai aussi fait du basket en parallèle du rugby jusqu’en minime.

C’est en cadet que je me suis mis à 100% au rugby, première année cadet compliquée mais formatrice en Alamercery, on a pris quelques valises notamment face à certaines équipes comme Bayonne. 

L’année suivante on fait une super année en Teulière A où on finit vice-champion de France, défaite 6 à 3 que j’ai mis du temps à digérer. 

Jusqu’en Belascain (U21 ou U22 je crois) on jouait chaque année les championnats de France avec le SJLO ce qui était vraiment plaisant. 

J’ai aussi eu la chance de pouvoir jouer en sélection Côte Basque Landes avec laquelle on termine champion de France de comités en U18.

En sénior, je me fracture la clavicule dès mon 3e match, fin de saison. Je la recasse rapidement l’année suivante en Angleterre, où j’étudie pendant un an. 2 saisons blanches plus derrière une 3e pour bien cicatriser. 

J’arrive sur Paris en 2016 pour mon stage de fin d’étude, après 3 saisons sans réellement jouer j’ai eu envie de retoucher la gonfle. J’habite alors aux Gobelins et je regarde les clubs à proximité et c’est comme ça que je tombe sur les Finances où je connais un mec du pays basque face à qui je jouais en jeune. J’y ai joué 4 ans. On m’avait parlé du PUC mais la marche me semblait haute après cette longue période sans jouer.

Les Finances avaient terminé 2e de leur poule Honneur quand je suis arrivé mais la suite a été un peu plus compliquée, on termine dans le ventre mou la 1ère saison. On a ensuite flirté avec la relégation, on arrache un maintient lors de la dernière journée, les saisons sont plus longues lorsqu’on gagne peu mais soulagé de laisser le club en Honneur. Arrive ensuite le Covid qui nous sauve administrativement une, voire deux années de suite car on avait débuté par 3 défaites en 2020. 

Tu arrives cette saison cette saison au SCUF avec une double licence avec les Finances, explique-nous un peu ?

Après 2 années galères les Finances demandent une relégation administrative pour jouer en PH et c’est à peu près au même moment que je reçois un coup de fil d’Arnaud Seux qui me présente le projet ambitieux du SCUF de monter en Féd3. Je suis tenté par le projet sportif et je connais également Mathieu Ruiz de Saint Jean de Luz que je sais capable de mettre une bonne ambiance. Le SCUF est un peu loin de mon lieu de travail, Vitry sur Seine, c’est pour ça que je prends une double licence si jamais je n’arrive pas à me libérer pour venir m’entrainer et donc ne pas jouer avec le SCUF.

Tu fais une première apparition comme 3eme ligne aile lors de la 1ere journée en recevant VGA (victoire 21-19). Te souviens-tu de cette rencontre ?

 

Je me souviens d’un match serré, avec du rythme et que l’on rentre aux vestiaires aux citrons en étant chanceux, leur buteur en a manqué quelques unes lors du 1er acte. J’avais eu la chance de marquer sur un service dans l’intervalle d’Antoine Labarre. Je découvre ensuite les 3e mi-temps chez Jacques en tant que Scufiste.

Vous démarrez la 2e partie de saisons par deux défaites face à Paris 15 (19-28) puis à Montesson (20-17). A ce moment le SCUF a 14 points de retard sur Montesson (et 2 matchs de moins) et 10 points de retard sur Paris 15 (et 1 match en retard). Comment le groupe se comporte t-il à cette période, vous y croyez encore ? 

 

On est déçu par le non match réalisé face au P15 à domicile où on avait été dominé dans l’engagement. La semaine d’après on montre un autre visage avec la possibilité dans les dernières secondes de ramener une précieuse victoire, en vain. On se dit à ce moment-là qu’il reste encore 40 points à aller chercher et qu’il faut gagner un maximum de matchs avec le bonus offensif si on veut y croire.

L’Equipe 1 enchaîne alors 8 matchs et ne concède qu’une défaite, avec un non match à Noisy le Grand. Vous enchaînez des scores lourds, est ce que tu as sentis que vous jouiez mieux du fait de ne plus être maître de votre destin ?

 

Je pense que c’est surtout l’envie d’y croire et le bon travail du staff qui nous permet de gagner ces matchs. On réalise un nouveau non match à Noisy où on se fait de nouveau dominer dans l’engagement avec de trop nombreuses fautes de notre côté. A ce moment-là on sait que l’on n’est plus maître de notre destin et on pense plus à sécuriser notre 3e place en vue des phases finales qu’à une potentielle montée.

Et puis arrive cette dernière journée où vous écrasez le Red Star (75-13) tandis que Montesson s’incline à Bagneux. Cela est suivi par deux semaines de recours administratif pour valider votre montée en Fédérale 3 et valider votre participation aux phases finales IdF. Comment as tu, ainsi que le groupe, vécu cette période d’incertitude ?

 

Derrière ce superbe dimanche c’est vrai que c’est un peu la douche froide à l’entrainement lorsque l’on apprend qu’il y a un recours. On est forcément un peu déçu et tendu dans l’attente d’une décision. Le staff nous a réuni pour nous dire que de toute façon ce n’était plus entre nos mains (joueurs) mais dans celles des dirigeants, qu’il fallait faire abstraction du contexte et se remettre à travailler pour préparer les phases finales IdF.

Vous passez les quarts, puis vous inclinez à Aulnay sous Bois (32-16) qui finira champion IdF. C’était une marche trop haute ?

 

On est tombé les armes à la main face à une très belle équipe d’Aulnay que l’on a que trop peu inquiété en 2e période. Nous avions plusieurs joueurs clés absents ce jour-là pour cause de blessure, leurs qualités nous auraient peut être permis de plus franchir le solide rideau défensif. Félicitations à Aulnay pour leur titre.

 

 

On m’avait parlé de cette rencontre mais c’est vraiment en arrivant au stade que j’ai compris que ça n’aurait rien d’un match amical quand j’ai vu les anglais torse nu devant le club house. Entendre les anglais chanter le God save the Queen donne vraiment envie que le match commence. Très fier d’avoir soulevé le trophée avec cette équipe, on avait peu voire pas joué ensemble pour certains cette saison et au final on s’envoie sur le pré et ça passe ! Les règles, notamment la poussée en mêlée, nous ont avantagé pour ne pas se faire enfoncer, là bas ça sera une autre histoire. On a ensuite fait une belle 3e mi-temps avec les anglais, c’est la beauté de ce sport. 

J’ai adoré l’atmosphère de la Rose Cup avec notamment toutes les traditions et cette amitié entre les 2 clubs depuis plus de 100 ans. 

 

Je serai malheureusement au pays Basque ce week-end là 

On a appris que tu ne serais pas scufiste la saison prochaine en raison d’une migration au Canada. Penses tu qu’on te reverra arborer le maillot noir&blanc un jour ? Peut être pour aider à conserver la Rose Cup à Stratford en 2023 ?

 

Si je dois rejouer au rugby à Paris ça sera très certainement au SCUF. Aller à Stratford en 2023 serait une superbe aventure mais au-delà de l’aspect logistique les places dans l’équipe seront chères pour aller défier Stratford là-bas