Chronique de jean - Tourments, règlements et jeu...
De la rue d’Enghien à la rue Omer Talon, les rôdeurs sont toujours là, à la quête de petits arrangements entre amis, n’hésitant pas à des interprétations tendancieuses des règlements et dont leur compétence tangue dangereusement en dessous de la ligne de flottaison.
Le S.C.U.F ne fut rarement épargné et paya certaines fois fort cher ces attaques de bas étage. Nous pouvons remonter à loin dans l’histoire scufiste, et il est bon de rappeler cet épisode survenu en 1911. Le S.C.U.F en pleine ascension accède à la finale du championnat de France le 16 Mars 1911, face au SBUC dans un stade comble, 10.000 spectateurs.
Le S.C.U.F s’incline par 14-0, il a fourni une bonne partie mais les bordelais étaient supérieurs. Le 24 décembre 1912 une affaire surgit qui va décapiter le SBUC. Après enquête en 1910 le club avait salarié un entraineur gallois et recruté des joueurs en Ecosse. Les principaux dirigeants bordelais sont radiés « pour manquement grave aux règles de l’amateurisme ».
Charles BRENNUS, si strict avec les lois de l’amateurisme ne demande pas le retrait du titre sur tapis vert car SEUL LE TERRAIN DÉCIDE, il déclare : « Je préfére quant à moi cette défaite sur terrain à une victoire sur papier ».
Le SCUF gardera toujours cette noblesse qui est à l’honneur des dirigeants scufistes d’hier et d’aujourd’hui .
Cette manière d’agir constitue une constante du club « Noir et Blanc », qui jamais ne déposera une réclamation pour fausse licence ou autre manquement, mais il répondra à toute attaque de dirigeants vils et indignes, qui portent tort à ce sport en favorisant l’intrigue au dépens de l’intelligence ou du dévouement…
Quel bonheur de voir ce club maintenir ces principes et ces valeurs, et depuis Charles Brennus aucun président, présidente n’ont dérogé à ces règles de vie.
Il serait temps que les élus s’intéressent plus aux charges financières et aux pesanteurs administratives, trop importantes qui découragent les bénévoles. Lorsque deux clubs fusionnent, ce n’est pas pour progresser, c’est par défaut. Le présent, en faisant le procès du passé risque de perdre l’avenir ; Une pyramide dont la base se réduit ne tend pas vers l’universalité.
La section rugby accomplit sa route pour le bien de tous, forte de ses deux piliers, l’EdR d’Éric Nègre et des éducateurs prodiguant le jeu et l’esprit, et les Vieux Cochons de Roch Poletti, gardiens du temple et grands futurs dirigeants, puis entre toutes les équipes formées au club et encadrées par des scufistes. Un club, c’est ça !!!
Aujourd’hui les seniors poursuivent, si la Réserve est en finale, quel beau parcours et quel esprit de corps, la première gravit les marches. Et les matchs futurs seront difficiles car elle va affronter des équipes qui prétendant l’emporter en transformant ce jeu en un combat de béliers, mais les scufistes en faisant gicler le ballon des mêlées, en le faisant voler et en inventant constamment le jeu en fonction des situations, ils passeront…
Nous serons tous avec vous ce dimanche prochain contre Aulnay, tout le Club est derrière vous, jouez votre jeu dans un esprit libéré et rappelez vous cette phrase D ‘Albert Camus : « Quand tu te lèves le matin, pense aux précieux privilèges que tu as d’être vivant, de respirer de penser, de sentir, de toucher, d’aimer »
Alors A l’ABORDAGE et pas de quartier…
Scufistement
Jean Hospital, un vieux…! ( des années 60…)